On en sait un peu plus depuis hier sur les meneurs de la Fronde Française de Football. Ils se nomment, outre le capitaine Patrice Evra, William Callas et Eric Abidal (et peut-être Thierry Henry dont on pensait qu’il tiendrait un peu plus l’institution en respect). Ce sont des joueurs en bout de course [outre le capitaine, Patrice Evra toujours, qui vient de tirer à bout portant dans la tempe de sa carrière – la balle ricoche toujours], rincés, plus vraiment au niveau, qui jouaient sans doute leur dernière compétition internationale et qui ont, pour certains, déjà eu des problèmes relationnels avec certains de leurs coéquipiers dans leurs clubs respectifs ou lors du dernier championnat d’Europe. Aux dernières nouvelles, ils refuseraient maintenant de jouer. On s’en fout. On ne les reverra plus. On ne s’en plaindra pas. Bon vent.
Depuis hier on en sait également un peu plus sur Roselyne Bachelot. Elle est complètement givrée. Comme si ce n’était déjà pas assez le cirque, la Ministre a joué à la conférence de presse. Les yeux étrangement exorbités, elle a parlé de son entretien avec des bleus traumatisés. Roselyne leur aurait tenu un discours – pour la patrie – digne de celui du président Américain dans Independance Day, juste avant que ces enfants d’salauds d’envahisseurs extra-terrestres n’en prennent pour leur grade. « Ils m’ont applaudie et ils ont pleuré », a-t-elle dit. On ne sait ce qui serait pire : qu’elle ait menti ou dit la vérité.
Depuis hier, on en sait enfin un peu plus sur la personnalité de Raymond Domenech. En fait, non. Ce mec est une anguille. Une savonnette trempée glissant sur le carrelage des douches. Peu importe, on sait maintenant que Raymond Domenech a une mère et qu’elle n’aime pas que son fils se fasse insulter à la mi-temps des matchs. La mère de Domenech, elle a une petite voix fragile. Qui a eu l’idée dingue de lui tendre un micro ? Toujours est-il qu’elle a dit qu’elle aimerait bien rencontrer Nicolas Anelka, pour lui dire le « sentiment d’une mère » et donc éventuellement lui expliquer très clairement qu’elle n’a rien, mais absolument rien, d’une fille de joie. Ensuite, elle rencontrera Joey Starr pour lui parler d’Œdipe et de Freud, et peut-être d’Onfray et des tendances fascisantes qu’on lui reproche ; je m’égare.
On en sait plus, en tout cas, depuis hier, voyez-vous, et on est bien contents, sur les équipes du Portugal et d’Espagne. Elles ne vivent pas de psychodrame. Elles ont des joueurs de football qui sont dotés de cette fonctionnalité étrange qui nous est inconnue : le sourire. Elles jouent au football et marquent des buts. Beaucoup même, en ce qui concerne le Portugal. C’est bien. Nous, français ne savons même plus ce qu’est une occasion de but.
A propos de but, on en sait plus sur la notion de goal average, qui va de pair avec celle de miracle. Sauf qu’un miracle, il y en déjà eu un, avec la main de Thierry Henry et il aurait sans doute mieux valu qu’il ne se produise jamais.
On en sait plus, toutefois, c’est vrai, sur ce que c’est que la honte depuis quelques mois. Et c’est bien, une vie sert à expérimenter toute la palette des sentiments humains. Le monde entier se fout de notre gueule. A raison. Dans un premier temps, on s’était vaguement convaincu que personne ne remarquerait rien, que les nations seraient davantage intéressés par les résultats de leur sélection que par les crises de nerfs répétées de la nôtre, mais voilà, la compétition ennuie tout le monde. Le jeu est pauvre. Les buts sont rares. Même les sud-américains ne parlent que de nous, enfin, de « eux ». Même Maradona qui n’est quand même pas un parfait exemple de maîtrise de soi nous donne des leçons de maintien. C’est le monde à l’inverse comme dirait Jane Birkin. Manquerait plus qu’une intervention de Harald Schumacher et ce serait le bouquet.
Depuis hier, on en sait plus sur les vacances de Laurent Blanc qui suit les aléas de la vie tumultueuse des bleus depuis son lieu de résidence. Atterré, l’ancien défenseur de l’équipe de France commence à sentir cette odeur faisandée qu’exhalent les plans foireux et il téléphone chaque jour au siège de la Fédération afin d’obtenir des renseignements sur l’avancée du délitement de l’équipe qui lui sera bientôt confiée. Le navire n’a plus de commandant. Laurent Blanc s’est entretenu avec toutes les assistantes de direction. Ils ont parlé chiffon et vernis à ongles (est-ce que c'est compatible avec des crampons, toussa !).
Bon, on en sait encore trop peu à notre goût sur l’honneur, la dignité et la rédemption mais pour ma part, j’en sais plus sur Pat, mon compagnon de blog, qui est un lâcheur de première catégorie. A l’heure qu’il est, il refuse de sortir du bus. Il a eu l’air rassuré quand je lui ai dit : « arrête de t’en faire Pat, sors donc du bus, on va bientôt prendre l’avion ». On nous attend sur le tarmac sous les coups de 18h00, heure française.
Depuis hier on en sait également un peu plus sur Roselyne Bachelot. Elle est complètement givrée. Comme si ce n’était déjà pas assez le cirque, la Ministre a joué à la conférence de presse. Les yeux étrangement exorbités, elle a parlé de son entretien avec des bleus traumatisés. Roselyne leur aurait tenu un discours – pour la patrie – digne de celui du président Américain dans Independance Day, juste avant que ces enfants d’salauds d’envahisseurs extra-terrestres n’en prennent pour leur grade. « Ils m’ont applaudie et ils ont pleuré », a-t-elle dit. On ne sait ce qui serait pire : qu’elle ait menti ou dit la vérité.
Depuis hier, on en sait enfin un peu plus sur la personnalité de Raymond Domenech. En fait, non. Ce mec est une anguille. Une savonnette trempée glissant sur le carrelage des douches. Peu importe, on sait maintenant que Raymond Domenech a une mère et qu’elle n’aime pas que son fils se fasse insulter à la mi-temps des matchs. La mère de Domenech, elle a une petite voix fragile. Qui a eu l’idée dingue de lui tendre un micro ? Toujours est-il qu’elle a dit qu’elle aimerait bien rencontrer Nicolas Anelka, pour lui dire le « sentiment d’une mère » et donc éventuellement lui expliquer très clairement qu’elle n’a rien, mais absolument rien, d’une fille de joie. Ensuite, elle rencontrera Joey Starr pour lui parler d’Œdipe et de Freud, et peut-être d’Onfray et des tendances fascisantes qu’on lui reproche ; je m’égare.
On en sait plus, en tout cas, depuis hier, voyez-vous, et on est bien contents, sur les équipes du Portugal et d’Espagne. Elles ne vivent pas de psychodrame. Elles ont des joueurs de football qui sont dotés de cette fonctionnalité étrange qui nous est inconnue : le sourire. Elles jouent au football et marquent des buts. Beaucoup même, en ce qui concerne le Portugal. C’est bien. Nous, français ne savons même plus ce qu’est une occasion de but.
A propos de but, on en sait plus sur la notion de goal average, qui va de pair avec celle de miracle. Sauf qu’un miracle, il y en déjà eu un, avec la main de Thierry Henry et il aurait sans doute mieux valu qu’il ne se produise jamais.
On en sait plus, toutefois, c’est vrai, sur ce que c’est que la honte depuis quelques mois. Et c’est bien, une vie sert à expérimenter toute la palette des sentiments humains. Le monde entier se fout de notre gueule. A raison. Dans un premier temps, on s’était vaguement convaincu que personne ne remarquerait rien, que les nations seraient davantage intéressés par les résultats de leur sélection que par les crises de nerfs répétées de la nôtre, mais voilà, la compétition ennuie tout le monde. Le jeu est pauvre. Les buts sont rares. Même les sud-américains ne parlent que de nous, enfin, de « eux ». Même Maradona qui n’est quand même pas un parfait exemple de maîtrise de soi nous donne des leçons de maintien. C’est le monde à l’inverse comme dirait Jane Birkin. Manquerait plus qu’une intervention de Harald Schumacher et ce serait le bouquet.
Depuis hier, on en sait plus sur les vacances de Laurent Blanc qui suit les aléas de la vie tumultueuse des bleus depuis son lieu de résidence. Atterré, l’ancien défenseur de l’équipe de France commence à sentir cette odeur faisandée qu’exhalent les plans foireux et il téléphone chaque jour au siège de la Fédération afin d’obtenir des renseignements sur l’avancée du délitement de l’équipe qui lui sera bientôt confiée. Le navire n’a plus de commandant. Laurent Blanc s’est entretenu avec toutes les assistantes de direction. Ils ont parlé chiffon et vernis à ongles (est-ce que c'est compatible avec des crampons, toussa !).
Bon, on en sait encore trop peu à notre goût sur l’honneur, la dignité et la rédemption mais pour ma part, j’en sais plus sur Pat, mon compagnon de blog, qui est un lâcheur de première catégorie. A l’heure qu’il est, il refuse de sortir du bus. Il a eu l’air rassuré quand je lui ai dit : « arrête de t’en faire Pat, sors donc du bus, on va bientôt prendre l’avion ». On nous attend sur le tarmac sous les coups de 18h00, heure française.
Harald
28 commentaires:
"j’en sais plus sur Pat, mon compagnon de blog"
Laurhald et Patdy...
"...donc éventuellement lui expliquer très clairement qu’elle n’a rien, mais absolument rien, d’une fille de joie."
Pov petite dame! Elle a élevé son grand dadais de Raymond jusqu'à cet âge-là pour s'entendre traiter de pute! Mettez-vous un peu à sa place aussi, au lieu de vous moquer!
C'est elle la victime de toute cette affaire! tsss
Carine,
Mais je ne me moque pas d'elle du tout. Je compatis à mort. Par contre, les journalistes débiles qui sont allés l'emmerder chez elle, c'est vraiment...pathétique...
Harald
J'aurais dû mettre un smiley!
Vous n'avez pas vu que je m'esbaudissais que cette dame ait pu prendre l'insulte au pied de la lettre? Elle vit où?
Oui, bravo les journalistes! Ca fait de l'écoute ça, coco!
Oui, c'est le bordel.
Hors de question de sortir du bus. Ma mère va publier un communiqué pour dénoncer ton attitude Harald.
Dire que dans dix ans, il y a aura un blog : "Francky et Pat".
Je viens d'ajouter un lien, si vous cliquez sur "les yeux exorbités", vous aurez le droit de visionner une vidéo de la prestation de Roselyne Bachelot. Qu'essayait-elle de faire, c'est un mystère ?
Si vous avez une idée, merci de nous la communiquer.
Exorbité ? C'est sexuel ?
(désolé d'être grossier, j'avais oublié l'abonnement aux commentaires).
Nicolas,
Peut-être. Tu l'as vue ?
Pas de vidéo au boulot.
Elle n'avait qu'à pas l'appeler Raymond son fils, on a pas idée aussi...
Quand tu auras le temps, regarde ça, ça vaut le coup d'oeil (grand ouvert).
Trub,
Elle s'appelle Gertrude en même temps...
allez les bleus pâles, turquoises, outremers...
...indigos, délavés...
Je suis censé m'en foutre, mais j'ai quand même un peu le trac, snif.
Pat,
Moi non plus, je ne m'en fous pas.
Ouf, c'est fini. Je crois que je me sens mieux.
De profundis... clamavi ad te.
Ah oui, c'est terrible, notre ministre a l'air halluciné. Ca doit être un truc dans l'air ou l'inversion des saisons...
Bon, c'est pas tout ça, mais quelle équipe de secours nous proposez-vous de suivre maintenant?
Manutara,
Mais... la squadra azzura bien sûr.
La Selekao !
Ah oui, mais non. Vous comprenez bien qu'après le psychodrame tricolore qui vient de se dérouler sous les yeux de la terre entière, dont la culmination fut sans conteste un jet de chronomètre du plus bel effet, nous ne pouvons nous contenter d'équipes simplement normales qui, en outre, horresco referens, ont une chance non négligeable de décrocher une médaille d'or ou tout autre bibelot récompensant le pays victorieux. Non, non. Grâce à vous et à votre excellent compère, j'ai compris que le football allait bien au delà de la recherche de la simple victoire, mais qu'autour de cette sphère rugueuse se jouait une comédie humaine dont un esprit simple comme le mien ne pouvait soupçonner l'existence.
N'auriez eu vent au sein des équipes sud-américaines issues de ce continent traversé par des cordillères aux pics acérés, des déserts brulants et des jungles impénétrables bruissantes du crissement d'insectes répugnants, n'auriez-vous eu vent, dis-je, de dénonciations calomnieuses, de ragots aux relents méphitiques de ceux qui font et défont les empires et, incidemment, les équipes de foot: adultères, incestes, corruption,trahison, homosexualité, mères abusives, pères absents? Je ne peux croire qu'un continent qui donna au monde tant d'écrivains talentueux, ne cache en son sein une équipe de foot au destin tragique et tortueux.
Ceci dit, les français ont mis la barre très haut, très très haut...
je m'incline manutara, vous avez 12000 fois raison.
Manutara,
Pour la comédie humaine, la sélection argentine, c'est pas mal.
Pour moi ce sera (seront?) l'Argentine, le Danemark, les Pays-Bas,et le Brésil.
Je crois qu'ils sont encore tous dans la course?
J'imagine mal l'Argentine ne pas gagner.
j'imagine mal le danemark ne pas finir par perdre. Quoique.
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